Facebook vient d’annoncer officiellement qu’un accord avait été trouvé avec des éditeurs de presse, il devient donc par conséquent hébergeur de presse.
La presse vient de trouver une nouvelle forme de diffusion de ses actualités, Facebook a décidé de passer le pas et diffusera directement les articles de presse dans son interface. Il est possible que cette annonce ne plaise pas à Google News qui jusque là faisait la pluie et le beau temps dans ce secteur.
Une dizaine de grands éditeurs se lancent
Les récentes pressions entre l’univers de la presse et Google, qui menaçait de déréférencer les sites n’acceptant pas ses règles, auront sans doute permis aux éditeurs de presse de comprendre qu’il ne fallait pas tout miser sur Google News, même si une énorme part de leur audience provient de ce flux d’actualités.
Une dizaine d’éditeurs vient donc de signer un partenariat historique avec Facebook pour que le réseau social puisse diffuser directement leurs actualités. Depuis aujourd’hui, Facebook va donc mettre en avant les articles de certains sites américains, mais aussi européens ! Les sites National Geographic, The Atlantic, New York Times, NBC News et BuzzFeed vont donc publier leurs actus directement sur la plateforme du réseau social, mais également Spiegel, BBC News, The Guardian et Bild en Europe.
Avantages et inconvénients de « Instant Articles »
Baptisé « Instant Articles », ce système a toutefois des avantages et des inconvénients pour la presse, surtout à long terme. L’avantage on l’aura compris, c’est que ces éditeurs de presse se retrouveront au milieu des flux d’actu sur Facebook et pourront potentiellement être lus par 1,4 milliard de personnes. La diffusion des articles devrait donc naturellement exploser.
L’inconvénient est que plus de visites pourra également signifier paradoxalement moins de revenus, car jusqu’à présent lorsqu’un article était publié sur Facebook par un éditeur de presse, l’utilisateur cliquait sur le lien et il était redirigé vers le site officiel, qui engrangeait par conséquent des revenus publicitaires. Avec « Instant Articles », l’internaute va ouvrir l’actualité depuis Facebook…
A terme cela pourrait conduire à une dépendance de la presse vis à vis de sociétés tierces comme Google et Facebook dont la survie économique ne reposerait que sur les contrats signés entre les différents protagonistes. Sur ce point Facebook a tenu à rassurer, il n’est pas question pour lui de détourner les revenus publicitaires des éditeurs de presse. Un porte-parole a expliqué que des systèmes d’analyses statistiques comptabiliseront les visiteurs et que les sites en question seront rémunérés à la juste valeur de leur audience. Toutefois, il est vrai que les sites vont perdre un point clé dans la stratégie d’un site web, ils perdront la notion de « rebonds », puisqu’il sera impossible de cliquer sur un article à côté… ce qui se traduit, de façon moindre certes, par une perte de revenus.
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